Berne justifie la décision de ne plus mentionner la couleur de peau dans les registres policiers
Le contexte de la modification dans le signalement policier
Le gouvernement suisse, à travers le Conseil fédéral, se défend concernant la décision de la police fédérale (Fedpol) de ne plus inclure la mention de la couleur de peau dans ses registres de personnes recherchées. Cette mesure suscite des débats, notamment auprès de certains élus et autorités policières cantonales.
Une évolution discutée depuis plusieurs années
Selon le chef du Département fédéral de justice, Beat Jans, la pertinence de préciser la couleur de peau, qu’il qualifie de « blanche », « noire », « rouge », « brune » ou « jaune », est fréquemment remise en question. Il souligne que cet indicateur est rarement utilisé en pratique, d’une part en raison de son manque de précision, d’autre part en raison de la disponibilité croissante de photographies pouvant aider à identifier les personnes recherchées.
Réactions et précisions du gouvernement
Certains police cantonales, comme celle de Zurich, avaient déjà indiqué qu’elles poursuivaient leur pratique habituelle, sans tenir compte de cette nouvelle orientation. Le Conseil fédéral a soutenu la démarche de Fedpol, précisant que cette modification était une réponse à une problématique de fiabilité et d’efficacité dans le cadre des signalements.
Une communication qui a pu prêter à confusion
Beat Jans a reconnu qu’une erreur de communication avait été commise lorsque Fedpol avait informé, de manière initiale et sans procédure officielle, les polices cantonales de cette évolution. La communication a été rectifiée par la suite pour clarifier la pratique, sans que cela ne fasse l’objet d’une demande officielle ou d’une exigence de la part d’autorités étrangères.
Les autres critères de description physique toujours utilisables
Le gouvernement insiste sur le fait que d’autres caractéristiques physiques, telles que l’âge, la taille, la silhouette, l’origine régionale, les vêtements, tatouages, piercings ou cicatrices, restent essentielles et permettent d’obtenir des descriptions précises lors des recherches. Il précise également qu’il n’est pas question d’interdire l’utilisation des indications relatives à l’origine géographique ou ethnique, comme « asiatique » ou « nord-africain ».
En résumé, la réforme vise à se concentrer sur des critères plus fiables et pragmatiques pour le travail policier, tout en évitant l’usage potentiel de descriptions pouvant être considérées comme subjectives ou risquant de stigmatiser certains groupes.