Budget 2026 du Canton de Vaud: critiques sur les économies dans l’accueil des migrants et leurs conséquences sur l’EVAM
Contexte et imputations des manifestants
Des manifestation dénoncent une politique menée par Isabelle Moret, conseillère d’État en charge de l’asile, qu’ils qualifient d’inhumana et xénophobe. Selon le collectif, ces orientations se traduisent dans les foyers gérés par l’EVAM par des conditions de vie jugées indignes, des expulsions et une maltraitance administrative.
Le collectif demande notamment la fin des descentes de police à l’aube et des hébergements plus sûrs.
Contexte et réaction au dossier de l’asile
Cette manifestation, autorisée, s’inscrit dans un contexte de tensions autour du dossier de l’asile. À la fin de l’été, le Canton a annoncé un budget largement déficitaire pour 2026. Des économies sont prévues dans tous les domaines, y compris l’asile, avec une réduction de 20 millions de francs.
Impact sur l’EVAM et le personnel
Concernant l’EVAM, 131 postes seront supprimés et 34 personnes licenciées, alors que le nombre de bénéficiaires n’a jamais été aussi élevé, selon le directeur Eric Dürst.
Par ailleurs, l’ouverture très attendue d’un foyer à Rolle a échoué, un autre foyer de 150 places à Bussigny va être fermé et le projet d’une crèche pour les enfants de requérants en voie de réinsertion a été annulé au dernier moment.
Préoccupations du secteur sanitaire et social
D’autres mesures inquiètent également, comme la réduction de logements individuels pour les personnes à l’aide d’urgence, l’augmentation potentielle du nombre de lits par chambre dans les foyers ou la création de foyers spéciaux pour des requérants considérés comme expulsables. Plus de 680 personnes, dont 350 professionnels de la santé, ont écrit au Canton pour exprimer leurs inquiétudes face à ces mesures annoncées. Ces économies pourraient avoir un coût social et sanitaire important, préviennent ces professionnels.
Questions au Grand Conseil et suite attendue
Comment le Canton compte garantir le respect des conditions minimales de vie, de santé et de dignité des personnes hébergées ? Comment éviter la surcharge des structures existantes et la précarisation des plus vulnérables avec ces économies ? C’est ce que questionne une interpellation socialiste déposée mardi passé au Grand Conseil. Les responsables politiques, les acteurs associatifs et les soignants attendent des réponses du gouvernement vaudois.
Photo Céline Tzaud/kkub