Comment fonctionne la grève en Suisse ? Cadre légal et impact des mobilisations
Cadre légal et conditions d’application du droit de grève en Suisse
Selon Valentina Holecz, collaboratrice scientifique à l’Institut d’études sur la citoyenneté de l’Université de Genève, le droit de grève est un droit collectif destiné à protéger les travailleurs et les travailleuses.
Pour être considéré comme légale, ce recours doit respecter certaines conditions. La grève est généralement utilisée en dernier recours lorsque les négociations ont échoué, précise la politologue.
Elle propose toutefois d’élargir cette définition juridique : d’un point de vue sociologique, des mouvements comme la grève du climat ou la grève féministe peuvent être vus comme des formes de grève à part entière.
La grève comme école politique
La grève est aussi décrite comme une école politique qui renforce la confiance dans l’enjeu et dans les moyens d’action.
Évolution des formes d’action et dimension politique
La manifestation s’est normalisée comme mode d’action politique depuis les années 1970 en Europe, et elle permet aujourd’hui à de nombreux mouvements de prendre la rue pour défendre leurs convictions.
Analyser l’impact des mobilisations
Plusieurs niveaux existent pour évaluer l’influence d’une mobilisation. L’un d’entre eux est l’impact individuel, la grève étant considérée comme une forme d’apprentissage politique qui renforce la confiance dans l’enjeu et dans les moyens d’action disponibles.
Valentina Holecz rappelle que l’évaluation de l’action sociale repose sur différents indicateurs, notamment la confiance accordée à l’enjeu et la perception des moyens d’action.
Questions actuelles et enjeux en Suisse
On se demande notamment si la grève fonctionne réellement en Suisse et si le niveau de mobilisation est comparable à celui observé dans les pays voisins.
Pour écouter l’épisode en entier, publié par Le Point J et présenté par Camille Degott et l’équipe du Point J, d’une durée d’environ 14 minutes.