Des centaines de personnes mobilisées en Valais pour la hausse des salaires et une marge de négociation accrue
Des centaines de personnes mobilisées en Valais pour la hausse des salaires
Dans le centre-ville de Sion, des salariés se sont rassemblés pour réclamer des hausses de rémunération, afin d’obtenir un salaire réel couvrant l’ensemble des frais.
« Je suis mécanicienne de locomotive au CFF. Je réclame une augmentation du salaire pour avoir un salaire réel qui nous couvre tous les frais », a déclaré une manifestante au micro du 19h30 de la RTS.
« Tout augmente sauf les salaires. On est tous les mois en négatif sur le compte. On n’en peut plus », a exprimé un autre manifestant.
À lire aussi : Grève annoncée par les maçons vaudois, fribourgeois et genevois
Contexte et ambitions du mouvement
Contrairement aux cantons de Vaud et de Genève, le Valais n’est pas habitué à ce type de mobilisation. Les syndicats veulent démontrer que ce genre d’action est possible dans le canton.
« Pour le Valais, il n’y a pas de tradition de mobilisation pour les salariés. On essaie d’en créer une, d’amener de plus en plus de monde, pour que les salariés constatent que la mobilisation est le seul outil qu’ils ont pour améliorer leurs conditions de travail. Avec la lutte au travail et la grève », a déclaré Blaire Carron, secrétaire régional d’Unia Valais.
Objectifs revendiqués et marge de manœuvre
Les syndicats réclament des hausses de salaire de 2 à 2,5 % et davantage de marge de manœuvre pour négocier les conventions collectives de travail (CCT) avec les associations patronales.
Réactions au niveau cantonal
Mais au niveau cantonal, le message passe mal auprès des employeurs. « On ne comprend pas pourquoi Unia manifeste ce samedi pour dénoncer les conditions de travail dans notre domaine en particulier », s’est étonné le secrétaire patronal du Bureau des Métiers, Lucien Christe.
« L’an dernier, toutes nos professions conventionnées ont conclu des accords avec les syndicats. Accords salués. Dans ces accords-là, on prévoyait une augmentation des salaires réels qui étaient systématiquement supérieurs à l’inflation », a-t-il ajouté.
Contexte national et échéance
Le litige demeure au niveau suisse. La convention collective nationale pour le gros œuvre arrive à échéance à la fin de l’année. Les négociations restent dans l’impasse.