Lausanne-Sud : l’A1 pourrait être réaménagée en parc linéaire avec de nouveaux accès et espaces publics

Lausanne-Sud : l’A1 pourrait être réaménagée en parc linéaire avec de nouveaux accès et espaces publics

Contexte et objectifs

Une étude préliminaire menée par la Commune de Chavannes-près-Renens donne une orientation plus concrète à l’idée de supprimer l’A1 dans l’Ouest lausannois. Présentée ce jeudi, la proposition vise à modifier le tracé autoroutier et à repenser les accès.

Le cœur du projet prévoit de réduire la chaussée de six à quatre voies et de remplacer le plan initial de la jonction de Chavannes par deux entrées réévaluées vers Écublens et vers Chavannes. La vitesse pourrait être limitée à 60 km/h, et selon les scénarios, jusqu’à 50 km/h afin d’assainir ce tronçon actuellement saturé.

Voies et vitesse envisagées

À moyen terme, l’idée serait de diminuer la capacité routière et de transformer les accès pour mieux gérer le flux automobile. Cette approche viserait à diminuer la vitesse et à réduire les embouteillages sur ce segment, tout en ouvrant la voie à des options alternatives de mobilité.

Du tracé autoroutier à l’espace public: une vision à long terme

À plus long terme, l’autoroute pourrait être entièrement réaménagée au profit d’un parc linéaire. Le projet envisage des pistes cyclables, de larges cheminements piétons et de nouveaux espaces publics, dont une grande place située à proximité du Comité international olympique (CIO).

Des idées complémentaires ont émergé, notamment la possibilité de transformer le tronçon en une « voie verte ». Le Canton de Vaud s’est déclaré prêt à étudier ce concept et a signalé avoir pris connaissance de cette vision avec intérêt, partageant l’information avec l’Office fédéral des routes (Ofrou).

Éléments cantonaux et faisabilité

Les autorités cantonales rappellent toutefois qu’il est trop tôt pour parler de réalisation: des études techniques, financières et fonctionnelles devront être menées pour vérifier la faisabilité du concept et évaluer son impact sur la mobilité.

Elles précisent aussi que deux projets doivent impérativement avancer avant d’envisager une transformation majeure: la suppression du goulet de Crissier et la nouvelle jonction d’Écublens. Le calendrier reste par conséquent très incertain.

Aspects urbains et dimensions historiques

Le projet prévoit la suppression du rond-point monumental de la Maladière, situé au sud de Lausanne. Longtemps connu pour sa configuration en « double voie », ce carrefour était associé à des enjeux de sécurité et faisait partie du tronçon Lausanne-Genève lors de son ouverture en 1963, à une époque où il constituait l’un des premiers tronçons autoroutiers du pays.

Dans le cadre de cette transformation, l’étude propose la création d’une « Place de l’olympisme » au niveau du CIO et une réorganisation de la jonction de Malley.

Conclusion et perspectives

Bien que ces propositions dessinent une direction ambitieuse, le chemin vers leur éventuelle mise en œuvre reste conditionné par des analyses approfondies et des décisions à l’échelle cantonale et fédérale. Le calendrier demeure incertain tant que les études techniques et financières ne seront pas conclues.