Le regard des enfants sur Donald Trump : entre soutien et distance critique
Des opinions nuancées chez les enfants face à l’élection de Donald Trump
Une phrase de Lou, 11 ans, illustre la distance critique que certains enfants de 10 à 12 ans adoptent à l’égard de la figure de Donald Trump: « Je ne suis vraiment pas d’accord avec ce qu’il dit. Mais il y a forcément des gens qui l’aiment, sinon ils ne l’auraient pas élu. »
Une adhésion démocratique mêlée de réserve
Alors que beaucoup désapprouvent sa politique ou ses prises de position, ils reconnaissent néanmoins la légitimité démocratique de son élection.
Le style de communication et l’empathie
« Je trouve qu’il parle un peu trop ouvertement. Un bon président devrait faire plus attention à ses mots », précise Lou. Pour eux, le décalage entre leur vision de la fonction présidentielle et le registre plus décomplexé de Trump est perceptible.
« Il est milliardaire, et du coup il ne peut pas forcément se mettre à la place des personnes qui sont dans le besoin », estime Martine, 13 ans, qui voit dans cette richesse un obstacle potentiel à l’empathie.
Richesse et point de vue sur l’empathie
« C’est soit un désavantage, soit un avantage », résume Martine sur la facilité que peut procurer une telle fortune à prendre du recul vis-à-vis des réalités des autres.
Le système suisse comme modèle de compromis
Les mini-reporters comparent ensuite le système suisse à celui des États-Unis et mettent en avant le compromis helvétique: « Je trouve que nous, c’est très bien qu’on change de président tous les ans. Parce que comme ça, ça permet que, chaque année, tout le monde soit à peu près content. Alors qu’aux États-Unis, c’est seulement Donald Trump et chacun doit suivre ce qu’il dit », explique Leonidas, 13 ans.
Cette remarque n’implique pas un rejet du système américain, mais une préférence pour une gouvernance plus diversifiée et prévisible.
Vers une représentation plus jeune et potentiellement féminine
« Je verrais bien un président américain plus jeune, parce qu’une grande partie de la population, c’est des personnes jeunes qui ne sont pas représentées », dit Valentin, 14 ans. Emili, 10 ans, imagine même une candidate féminine: « Ça pourrait être une femme, ce serait un choix différent et ça pourrait mettre en avant le droit des femmes. »
Tania Chytil / RTS