Manifestations en France : plus d’un million de manifestants selon la CGT et suite du mouvement décidée par l’intersyndicale vendredi

Contexte général et chiffres-clés

Jeudi, la mobilisation s’est étendue sur tout le territoire à l’appel de l’intersyndicale réunissant la CFDT, la CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires. L’objectif était d’exercer une pression sur les choix budgétaires du nouveau gouvernement.

Selon la CGT, plus d’un million de personnes aurait participé aux manifestations organisées ce jour-là. Réunie pour la première fois depuis le mouvement contre la réforme des retraites de 2023, l’intersyndicale affirme avoir réuni davantage de manifestants que lors de la 14e journée de mobilisation contre cette réforme (900 000 selon la CGT). Les autorités n’ont pas publié de chiffre national officiel.

Mobilisation régionale et périmètres locaux

Dans les villes, les chiffres varient selon les lieux et les sources: entre 8 800 et 35 000 manifestants à Bordeaux, de 14 000 à 20 000 à Lyon, entre 1 800 et 3 000 à La Rochelle, entre 15 000 et 120 000 à Marseille et entre 18 000 et 40 000 à Toulouse. Partout, l’intersyndicale a mobilisé davantage que le mouvement « Bloquons tout » apparu sur les réseaux sociaux le 10 septembre.

À 15 h 45, les autorités comptabilisaient plus de 282 000 manifestants en dehors de Paris.

Éducation et services publics

Dans le secteur éducatif, près d’un enseignant sur six était en grève dans le premier et le second degrés, selon les chiffres du ministère. Le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, évoque 45 % de personnels de collèges et lycées en grève.

Le ministère a aussi indiqué que 23 lycées ont été complètement bloqués et que des blocages filtrants ont été mis en place devant 52 autres établissements.

Sur l’ensemble de la fonction publique d’État, 10,95 % des agents sur 2,5 millions ont fait grève, principalement dans l’Éducation nationale. Ce taux est plus du double de celui enregistré lors du mouvement « Bloquons tout » du 10 septembre (4,58 % sur la journée).

Jeunesse et universités

Selon l’Union étudiante, environ 110 000 jeunes étaient mobilisés jeudi, avec 14 facultés bloquées et 60 % des universités mobilisées par diverses actions.

Transports et pharmacie

Le trafic dans les transports a été fortement perturbé sans être totalement bloqué, d’après le ministre des Transports démissionnaire, Philippe Tabarot. Du côté pharmaceutique, le mouvement a entraîné la fermeture d’environ 18 000 pharmacies sur 20 000 selon le syndicat FSPF.

Perspectives et suites du mouvement

Les dirigeants de la CFDT et de la CGT ont annoncé qu’une réunion de l’intersyndicale est programmée vendredi pour décider des suites du mouvement, au lendemain de cette mobilisation qu’ils qualifient de « réussie ». Marylise Léon (CFDT) a indiqué que l’intersyndicale s’exprimerait vendredi afin de mettre le Premier ministre face à ses responsabilités, tandis que Sophie Binet (CGT) a confirmé l’intention de se réunir le lendemain, soulignant que la colère et la mobilisation était en hausse.