OLMA Saint-Gall : les courses de cochons, une attraction phare et son duo d’entraîneurs
Comme le veut la tradition, la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter a inauguré l’édition 2025 de l’OLMA à Saint-Gall en posant avec un porcelet nommé Paola, clin d’œil à la chanteuse suisse Paola Felix. « C’est important de pouvoir apprécier ce type de moments, particulièrement en ces temps difficiles », a-t-elle déclaré à la RTS.
Lors de l’inauguration, la présence de Karin Keller-Sutter et du président du Conseil d’État valaisan Mathias Reynard a été remarquée.
Mais à l’OLMA, les cochons ne se contentent pas de prendre la pose devant les photographes. Chaque jour à 16h, cinq porcelets s’affrontent dans l’arène lors des Säulirennen, leur objectif étant d’atteindre la mangeoire en premier.
Cette année, les concurrentes portent des noms évoquant le Valais, canton invité d’honneur de l’édition 2025 : Glacier Express, Matterhorny et Monte Rosa. Le public peut même miser sur ses favorites, mais selon l’un des spectateurs interrogé, l’enjeu principal reste le plaisir plutôt que de gagner beaucoup d’argent.
Les cochons des traditionnelles Säulirennen portent chacun un nom inspiré du canton du Valais, invité d’honneur de l’édition 2025.
Une histoire et des entraîneurs de longue date
Derrière cette attraction devenue quasi nationale se cache le duo Susanne et Hans Milz, agriculteurs thurgoviens d’Amlikon-Bissegg. Après près de trente ans à la tête de cet évènement unique, ils prévoient de passer le relais.
« Le diable se cache dans les détails », confie Hans Milz, tandis que son épouse voit dans cette dernière édition la « célébration d’une belle aventure partagée ».
Tout a commencé en 1997, un peu par hasard : « C’était une Stammtischidee », raconte Hans, évoquant une idée née autour d’un verre pour présenter les cochons sous un angle humoristique et léger.
Hans et Susanne Milz d’Amlikon-Bissegg (TG), « entraîneurs de cochons » depuis près de trente ans, décrivent les origines et l’évolution de cet événement.
« Quand l’idée a germé, tout le monde a ri », se souvient Hans. « J’ai simplement dit : ‘Voyons ce que l’on peut en faire’. À l’époque, nous avions un apprenti qui était aussi entraîneur d’unihockey et il a tout de suite compris comment s’inspirer des courses automobiles ou cyclistes pour imaginer un concept qui, avec un peu de publicité, pouvait fonctionner ».
Un entraînement digne des grands athlètes
Les entraînements de ces athlètes porcins sont pris très au sérieux. La semaine dernière, la télévision alémanique SRF a pu assister à leurs séances où les cochons courent au son du Guillaume Tell de Rossini.
Face aux critiques, Susanne Milz défend avec conviction sa pratique : « Ils ne font que courir après leur nourriture. Ils courent vers leur mangeoire. On ne peut rien leur reprocher ».
Une relève prête pour l’avenir des Säulirennen
Si le couple Milz se retire, l’avenir des courses de cochons semble assuré. Dès l’année prochaine, un jeune couple d’agriculteurs originaires de Saint-Gall prendra les rênes de cette écurie pas comme les autres.
Un reportage sur les entraîneurs et les courses de cochons lors de l’ouverture de l’OLMA avait été diffusé dans La Matinale, le 9 octobre 2025, à Saint-Gall.