Port du visage lors des manifestations : interdiction et exceptions selon la loi en Suisse

Port du visage lors des manifestations : interdiction et exceptions selon la loi en Suisse

Contexte et détentions lors de la marche à Berne

Lors de la manifestation pro-Palestine samedi à Berne, environ 500 personnes ont été retenues et contrôlées par la police après avoir été encerclées pendant plusieurs heures dans une nasse policière.

Parmi les participants, certaines personnes font l’objet d’enquêtes pour plusieurs infractions, notamment émeutes, incendies volontaires, violation de domicile ou lésions corporelles.

Une infraction secondaire, moins évidente, concerne l’interdiction de dissimuler son visage, pour laquelle les contrevenants risquent jusqu’à 1000 francs d’amende.

Des participants masqués et les enjeux juridiques

Alors que de nombreuses personnes présentes participaient de manière pacifique, des témoignages évoquent un usage massif de gaz lacrymogènes et de canons à eau par la police; dans ce contexte, le port du visage peut être perçu comme une mesure de protection.

La loi prévoit en effet des exceptions: elle interdit de cacher son visage dans l’espace public, mais permet des couvertures pour des raisons de santé — par exemple un masque sanitaire — ou de sécurité, comme le port d’un casque.

Cas particuliers et lieux protégés

La législation autorise aussi le fait de dissimuler son visage avec l’accord des autorités dans certaines situations, notamment lors d’un cortège syndical qui pourrait craindre des représailles professionnelles ou pour des lieux de culte.

Cadre légal et contexte historique

Au niveau fédéral, l’interdiction générale n’est en vigueur que depuis le début de l’année 2025. Cette disposition résulte d’une initiative populaire approuvée en 2021 par le peuple et les cantons, surnommée l’initiative anti-burqa et lancée par le Comité d’Egerkingen, qui s’opposait à ce qu’il appelle « l’islamisation de la Suisse ».

Sur le plan cantonal, le Tessin a été le premier à instaurer une telle mesure en 2013, puis Saint-Gall en 2018.

Des regards et témoignages complémentaires

Des reportages et interviews prolongent le sujet, notamment sur Forum, abordant les violences en marge des manifestations et les questions sur leur impact, avec des interventions comme celle de Baptiste Hurni.