Sainte-Soline: des vidéos de gendarmes évoquant des tirs et une volonté de blesser, selon Libération et Mediapart

Sainte-Soline: des vidéos de gendarmes évoquant des tirs et une volonté de blesser, selon Libération et Mediapart

Contexte et contenus des enregistrements

Des heures d’images issues des caméras piétons des gendarmes ont été diffusées, notamment par Libération et Mediapart, concernant la journée du 25 mars 2023 à Sainte-Soline (Deux-Sèvres).

Le rassemblement, interdit, s’est déroulé autour du chantier d’une réserve d’eau agricole surnommée la « mégabassine ». Des milliers de grenades lacrymogènes et/ou explosives ont été utilisées, et des tirs de LBD ont ponctué de violents échanges avec les militants présents en grand nombre.

Extraits et accusations relayés par les médias

Selon Libération et Mediapart, les images diffusées montrent des tirs qualifiés de « tendus » et des échanges laissant penser à une intensification de l’usage des grenades, avec des éléments qui laisseraient présumer une pression donnée par la hiérarchie. Les textes évoquent une volonté de blesser gravement des manifestants et une certaine satisfaction associée à ces actes.

Les manifestants ont fait état de 200 blessés, dont 40 gravement, deux d’entre eux passant plusieurs semaines dans le coma, et 45 gendarmes blessés, dont un brûlé aux jambes.

Réactions et suites judiciaires

Un bilan publié par la Ligue des droits de l’homme en juillet 2023 pointe des blessures infligées lors d’un usage jugé disproportionné et non nécessaire, tandis que les autorités soutiennent que la riposte des gendarmes a été adaptée.

Libération et Mediapart détaillent également des propos issus des enregistrements évoquant une « volonté » de blesser gravement et une « satisfaction » éprouvée par certains agents. Ces éléments alimentent les échanges autour des responsabilités et des pratiques observées ce jour-là.

À la suite des plaintes de blessés, le Parquet à compétence militaire de Rennes a ouvert une enquête, confiée à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale, et l’enquête est en cours. Interrogé sur les vidéos, le parquet et la direction de la gendarmerie n’ont pas répondu dans l’immédiat.