Témoin contesté au procès Jubillar : des échanges tendus sur une prétendue expertise

Témoin contesté au procès Jubillar : des échanges tendus sur une prétendue expertise

Contexte et présentation du témoin

Au procès de Cédric Jubillar, la déposition d’un témoin ancien policier, présenté comme expert par l’avocat des parties civiles, a provoqué des échanges tendus devant les assises du Tarn.

Âgé de 64 ans, retraité de la police et revendiquant «plus de trente ans d’expérience» en analyses téléphoniques, il a été mandaté par le cabinet de Mourad Battikh pour réaliser une contre-expertise du téléphone de Cédric Jubillar, visé par les soupçons sur le meurtre de son épouse.

Des éléments techniques présentés comme hypothèses

Durant une intervention d’un peu plus d’une heure, le témoin a avancé une piste fondée sur l’idée que des chiffres ressemblant à des latitudes et longitudes, relevés dans des noms de fichiers du téléphone, pourraient indiquer le lieu où le corps aurait été caché. Ces éléments, décrits par les experts en technologies numériques comme des «faux positifs», n’avaient pas été retenus lors de l’enquête.

Réactions et critiques des parties

Analyse et positions des avocats

Les propos du témoin, parfois confus et ponctués de pauses, ont suscité des murmures et des réactions d’incrédulité dans le public. L’accusation a qualifié la prestation de «plaisanterie», tandis que la défense la jugeait «ridicule».

Me Alexandre Martin, avocat de la défense, a dénoncé la présence de ce «pseudo-expert qui n’est pas un expert» et d’un témoin «non pertinent» pour le dossier. De leur côté, les avocats généraux ont formulé des critiques plus directes. Pierre Aurignac a relevé une erreur d’horaire dans le rapport et a regretté que la démarche puisse «donner de faux espoirs» quant à une localisation éventuelle du corps. Son collègue Nicolas Ruff a, lui aussi, posé une question tranchante: «Êtes-vous inhumain ou incompétent?»

Enfin, une représentante du cabinet ayant cité le témoin a soutenu l’objectif d’apporter des éclairages susceptibles de lever certaines «zones d’ombre» du dossier.