Trump envisagerait des frappes terrestres au Venezuela, selon des révélations
Contexte et déclarations de l’administration américaine
Donald Trump a indiqué devant la presse qu’il avait autorisé la CIA à mener des opérations secrètes au Venezuela, tout en refusant de commenter plus en détail les informations relayées par le New York Times.
Interrogé sur une éventuelle autorisation visant à «neutraliser» Nicolás Maduro, le président américain a répliqué: «C’est une question ridicule qu’on me pose là. Enfin, ce n’est pas vraiment une question ridicule, mais ne serait-ce pas ridicule de ma part d’y répondre?».
Par ailleurs, l’administration américaine a récemment frappé des embarcations présentées comme liées à des trafics en mer, après avoir déployé des navires de guerre et un sous‑marine à propulsion nucléaire devant les côtes venezoliennes, officiellement dans le cadre d’une opération antidrogue. À propos d’éventuelles frappes au sol, Trump a indiqué: «Je ne veux pas vous en dire plus, mais nous regardons du côté du sol à présent, car nous contrôlons très bien la mer».
Réactions et prise de position du Venezuela
De son côté, Nicolás Maduro a affirmé «non au changement de régime» et «non à la guerre dans les Caraïbes», appelant à rejeter ce qu’il décrit comme des coups d’État fomentés par la CIA. Il a également dénoncé ces actions comme des manœuvres qui rappelleraient des épisodes historiques en Amérique latine et a évoqué des violences passées associées à des interventions étrangères.
Maduro a en outre mis en avant le contexte régional et les soupçons qui circulent à Washington, selon lesquels le trafic de drogue serait utilisé comme prétexte pour imposer un changement politique et s’emparer des réserves pétrolières vénézuéliennes.
La question du Prix Nobel et les enjeux diplomatiques
La question du Prix Nobel de la paix, décerné récemment à Maria Corina Machado, est présentée comme une dimension nouvelle dans ce dossier. Le comité norvégien a salué le choix comme «un signal fort pour la démocratie», même si Donald Trump a exprimé sa déception de ne pas l’avoir reçu lui‑même. Le Venezuela a par ailleurs fermé son ambassade à Oslo trois jours après l’attribution du prix, sans explication officielle.
Maria Corina Machado n’a jamais caché sa sympathie pour une «intervention étrangère libératrice». Dans un entretien en visioconférence avec l’AFP, le 14 octobre, elle a déclaré: «Maduro sortira avec ou sans négociation.» Cette position alimente un paradoxe perçu par certains observateurs: peut‑on être récipiendaire du Prix Nobel et soutenir une action militaire? Le sujet a été évoqué par des médias internationaux, dont The Guardian, qui estime que cette distinction pourrait être instrumentalisée pour justifier une pression accrue sur Caracas.
Machado a répliqué à ces observations en affirmant que le monde sait «qu’ils ont été battus à plate couture lors des élections» et en rappelant que «sans liberté, il n’y a pas de paix et sans force, il n’y a pas de liberté». «Nous avons tout essayé».